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"PARIS (AP) -- La France ne vivra plus sous le régime de l'état d'urgence à partir du 4 janvier. Sur la proposition de Dominique de Villepin, Jacques Chirac a décidé lundi de lever cette mesure d'exception prise le 8 novembre pour ramener le calme dans les banlieues, a annoncé l'Elysée.
La levée de l'état d'urgence est inscrite à l'ordre du jour du conseil des ministres de mardi pour entrer en vigueur le lendemain.
Le président a pris cette décision après avoir reçu lundi matin Dominique de Villepin pour "faire un point général de situation", selon l'Elysée.
Lors de cet entretien, le Premier ministre a proposé la levée de l'état d'urgence, précisait-on de source gouvernementale. Au plus fort des émeutes dans les banlieues, M. de Villepin avait annoncé le 7 novembre le
recours à cette législation d'exception héritée de la guerre d'Algérie.
Il avait alors imposé ce choix à Nicolas Sarkozy, réticent. "

 
Dans le Monde du 9 novembre 2005 (édité sur internet);
 
"En visite éclair à Toulouse, dans la soirée du mardi 8 novembre, Nicolas Sarkozy a donné l'impression d'un homme soulagé. Selon lui, tout le monde se serait aujourd'hui rallié à sa ligne, celle de la fermeté ; la décision d'instaurer l'état d'urgence ne serait pas de son fait. Il s'agit d'un "choix collectif", inspiré par le premier ministre. M. Sarkozy n'y était pas favorable, mais s'engage à "mettre en oeuvre cette décision chaque fois que ce sera nécessaire", de façon "proportionnée". Et
Jacques Chirac, dans tout ça ? Le ministre de l'intérieur exécute un garde à vous : "Allons enfants de la patrie...", entonne-t-il, hilare, dans l'avion
."n visite éclair à Toulouse, dans la soirée du mardi 8 novembre, Nicolas Sarkozy a donné l'impression d'un homme soulagé. Selon lui, tout le monde se serait aujourd'hui rallié à sa ligne, celle de la fermeté ; la décision d'instaurer l'état d'urgence ne serait pas de son fait. Il s'agit d'un "choix collectif", inspiré par le premier ministre. M. Sarkozy n'y était pas favorable, mais s'engage à "mettre en oeuvre cette décision chaque fois que ce sera nécessaire", de façon "proportionnée". Et Jacques Chirac, dans tout ça ? Le ministre de l'intérieur exécute un garde à vous : "Allons enfants de la patrie...", entonne-t-il, hilare, dans l'avion.
 
A la direction départementale de la sécurité publique, le ministre de l'intérieur a rencontré policiers, pompiers et gendarmes. Confiant sa foi dans "la force légale de la République", qui devra terrasser "la force brutale des bandes", il a rappelé que d'autres pays avaient affronté ce type d'épreuve, avec des pertes humaines.
"NI FAMILIARITÉ NI TUTOIEMENT"
Sa façon de parler est plus lente, effort
calculé de maîtrise en ces temps de tension. Il se montre magnanime : "Rarement la chaîne pénale a fonctionné dans un tel élan de complémentarité." Vigilant, aussi : le ministre de l'intérieur demande "aucune familiarité, pas de tutoiement" au moment des interpellations.
Les policiers l'ont applaudi. Pour la première fois depuis son retour place Beauvau, le lien semble rétabli entre le ministre et ses hommes. "Cette visite, c'est une façon de replonger dans les profondeurs du ministère, de retrouver une légitimité forte", analyse-t-il. La première semaine des violences urbaines a été un long moment de solitude pour lui et son entourage.
Mais le week-end a provoqué un basculement politique et de la perception de l'opinion, selon eux. "Au début, on parlait des jeunes, maintenant, des voyous et des délinquants, note le ministre. Les journalistes ont eu tort de croire que la prolongation des événements signifiait ma mise en cause. C'était le
contraire. Les Français sont exaspérés. Ces violences qui durent sont la justification de la rupture que je réclame."
En guise d'illustration, ses conseillers annoncent 10 000 mails d'encouragements reçus ces derniers jours à l'UMP. Le ministre peut se montrer indulgent à l'égard d'Azouz Begag qui l'a attaqué : "C'est plutôt un gars sympa. Il est venu gentiment s'excuser."
Nicolas Sarkozy a également des projets. Tester des pistolets à peinture ; multiplier les opérations des groupes d'intervention régionaux, sur la base des informations récoltés depuis le début des violences urbaines ; récompenser les policiers méritants. Se reposer, peut-être.
Piotr Smolar
Article paru dans l'édition du 10.11.05"
 
La suite ici http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3226,36-708354@... (Je mets provisoirement le texte en entier car je suis pas certaine qu il soit encore visible sur le lien, car l article date)
 
Souvenez-vous, au départ, on parlait de couvre-feu, et ensuite le terme d état d urgence a été dans toutes les bouches. Pour éviter l amalgame avec celui pris en Algérie ?
Bonne initiative, là, les mots ont l air d avoir leur importance pour une fois.Mais pas dans n importe quelle bouche ! Il faut qu il soit dans toutes les bouches justement.
Que tout le monde soit d accord.
Comme fauteurs de troubles. Comme délinquants.
Sarkozy lui, c est plutôt racailles, voyous mais jamais jeunes voyous, jeunes délinquants, jeunes racistes, jeunes assassins, jeunes révoltés....
Les socialistes ont paru pour la première
fois historiquement d accord avec le gouvernement pour une telle disposition. Mais il a fallu peu de semaines et un certain apaisement des banlieues pour que les polémiques recommencent (fin état d urgence, colonisation ...)
M. Sarkozy a donc du appliquer une loi qui, à titre personnel, n' aurait certainement pas fait voter. Mais comme il faut faire preuve d exemplarité devant les médias lors de la séance d Assemblée (Villepin avait ramené à l ordre ses "écoliers" perturbateurs) et faire preuve de "collégialité" parce que la situation l exige, M. Sarkozy , au lieu de parler, a agit.
ça a énervé tout le monde !
Agit sur le terrain, pendant 14 jours, 43 "visites" environ dans les banlieues...Il a même pris de la hauteur le 31 décembre en survolant en hélicoptère la capitale . C est toujours mieux que des lunettes élevées sur un nez dont on connait trop bien le bout , l aboutissement , puisqu au bout
il n y a pas de flair....Mais bon, ça a son effet hein, ça peut dissuader quelques loubards de voir ressurgir un 1 er janvier 2006 un parfait inconnu -puisque déserté des banlieues- mais de plus, méconnaissable ! 
Alors mercredi, on aura droit à un éclatement de tous les partis, aucun d eux ne seront capables d être d accord sur 1 point, et les Français devront encore avaler d autres polémiques, avaler des querelles en boucle, qui tape sur qui, qui s est cassé la gueule, n a-t-on oublié personne, est-ce que ma ptite personne daignera intéresser le peuple en 2007 ? Que de nombrilistes.
Le Pen trouvera encore des milliers d adhérents ... Et un jour yaura un mec qui fera comme Mitterrand , il instaurera la proportionnelle et ainsi les extrémistes s atténueront.... Comme Sarkozy semble l appliquer à plus petite échelle pour le Conseil Français du Culte Musulman , lire son livre "La République, les religions, l Espérance".
Mais ce
mec-là, si c est Sarkozy, il faut espérer qu il ne retire pas cette proportionnelle, en pensant que puisque les extrêmistes n existent plus , alors c est réglé. Et que politiquement, nombrilistement, c est mieux calculé stratégiquement de l enlever . La fin justifie les moyens pour Mitterrand.
Peut-être le premier pas pour éviter tous ces écarts dans les sondages, éviter Le Pen, éviter un nouveau non à l Europe si ça doit se faire, et ceux dans la manière d appréhender la vie réelle, la France profonde, réside dans cette proportionnelle tout bonnement. Puisqu un roi ne peut être déchu même au plus bas alors bon. Et qu il faut se convaincre de la positive attitude de Chirac. Oui positif, oui, mais pas voilé, pas galvaudé, pas menteur, pas .. PLUS quoi! Trop eu.
Pas d écoeurement dans le nombrilisme, ni dans les discours.
Un peu comme les chocolats quoi. Si vous allez un jour visiter une fabrique, avec l
odeur si forte de chocolat, vous en serez écoeuré ensuite.Si en plus on vous le fait déguster sur place,  il n aura pas la même odeur que dehors. Et si on vous propose en plus de voir en grand le fonctionnement de la fabrique, avec tous ses problèmes internes, et qu en plus on vous montre que l emballage lui-même ne s exporte plus, et que ce qui fait tourner en gros la baraque , ce sont juste quelques paroles saupoudrées de çà et là au "bon" moment , et bein y a fort à parier que jamais plus vous ne voudriez avoir le nom de cette fabrique !
De Gaulle aurait fait quoi? Il vous aurait en tout cas pas gavé comme une oie à Noël ! Il aurait ptêt distribué le plus de ptits bouts de chocolats , tout prêts, il serait sorti de son usine ! Allé sur place, voir les gens, être présent, être là, quand il faut, où il faut.
C est pourquoi Sarkozy a l air d avoir compris cela. Les assocs, peu de monde y croient, ya trop TROP. Et étonnament, ya toujours le "trop" en
premier , et le "pas assez" qui vient tout de suite après...
C est pas possible, alors on s agite de toutes parts, comment un trop peut-il engendrer un pas assez ! Vous dites faux ! Vous êtes faux et vous faites faux !
Et là encore, une couche de trop est rajoutée dans les reproches.
Rebelote.
Et on peut continuer comme cela à l infini hein, ce n est qu une connerie qui se répète quoi !  Mais voilà pour Sarkozy, le pas assez il le prend en compte !
 
Certains disent que Sarkozy on le voit trop à la télé, mais moi ça m a bcp rassurée. De Gaulle était là lui aussi quand il parlait le 18 juin à Londres.
IL EST PRESENT. Pas écoeurant. Enfin, c est mon avis.
En fait, en ce début d année , chacun peut se demander en les voyant à la Tv, "Mais qu est-ce qu il en a à foutre de mes problèmes ? Qu est-ce qu il raconte, qu est-ce que ses ptites batailles de partis peuvent m être
bénéfiques à moi ou pour les autres ? N ai-je pas autre chose à m occuper que de leurs querelles ?Déjà que j en ai tous les jours ! Les grèves, les râleurs, les Houellebecq... Si au moins yavait un débat national ! Ah, tiens, en voilà un (Sarko) qui parle de la loi de 1905, du vote des étrangers, de l impunité....Le voilà encore sur le terrain... Pour une fois, c est plus intéressant que ce que Le Pen m avait prédit sur lui alors... Ok, je m intéresse... Et dis-donc, Gertrude, viens voir, ma télé elle déconne ! " Et Gertrude de lui rétorquer : "Hippolyte, tu crois encore aux vieilles histoires ? Moi je viens de rencontrer Sarkozy chez Loïc Le Meur, ça t en bouche un coin hein?"

Tag(s) : #Nicolas Sarkozy

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