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Décidément, c' est la série des rectifications... Extraits du discours de Nicolas Sarkozy qui me semblent importants et à "observer" à l' avenir lors de l' application de sa loi sur l' immigration : 

"Je vous propose de définir ce modèle en partant de trois principes fondamentaux :

• l'immigration choisie,
• l'affirmation d'un lien entre l'intégration et l'immigration,
• le co-développement. "


("Le premier de ces devoirs est d'aimer le pays qui les accueille, et de respecter ses valeurs et ses lois. Sinon, rien ne les oblige à y rester !)"

"> Le troisième principe de la réforme, c'est que la politique d'immigration de la France doit s'inscrire dans une vraie stratégie de co-développement.

Pour choisir l'immigration, pour réussir l'intégration, la France doit construire de véritables partenariats avec les pays d'origine.

Ce serait une erreur stratégique majeure que de définir la politique d'immigration de manière isolée, sans considération pour les pays d'origine.

A l'évidence, les migrants sont poussés vers notre pays parce qu'ils ont l'espoir d'une vie meilleure et qu'ils sont convaincus que leur avenir ne peut se construire dans le pays où ils sont nés.

J'en ai pleinement conscience.
Et je voudrais répondre, par avance, à quelques objections qui me sont faites. J'ai lu ou entendu des critiques selon lesquelles le projet de loi aurait pour effet d'encourager la "fuite des cerveaux" des pays les plus démunis.

Il n'en est rien.

Aujourd'hui, les migrants les plus compétents, les plus talentueux, partent vers le continent américain tandis que les moins formés sont accueillis en Europe. D'après la Commission européenne : "54% des immigrés originaires du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord, titulaires d'un diplôme universitaire, résident au Canada et aux Etats-Unis, tandis que 87% de ceux qui n'ont pas achevé leurs études primaires ou secondaires se trouvent en Europe".

Je ne me résous pas à cette situation.

La France a longtemps entretenu une tradition d'accueil des élites des pays du Sud. Je souhaite renouer avec cette tradition, fondée sur le dialogue et l'intérêt mutuel entre le pays d'origine et le pays d'accueil.

Je vous propose donc de faciliter la venue en France d'étudiants et de personnalités (artistes, intellectuels, sportifs, créateurs d'emplois…) qui pourront apporter à notre pays leurs talents et acquérir, en retour, une expérience utile à leur pays d'origine.

Mon ambition est de développer la mobilité, la circulation des compétences, dans l'intérêt même des pays en développement.

Il faut, pour cela, faire des choix d'immigration différents selon les zones géographiques.

Il faut donc se doter d'outils permettant d'agir de manière souple, intelligente, réactive, adaptée aux réalités de la France et des différents pays d'origine.

Pour le dire autrement : accueillir en France quelques ingénieurs chinois ou informaticiens indiens ne va certainement pas ralentir la croissance phénoménale de ces deux pays, les plus peuplés de la planète. Je ne vois donc pas au nom de quoi il faudrait s'interdire de recruter en France des ingénieurs chinois ! Et il n'est nullement besoin de conditionner ce recrutement à un retour des ingénieurs en Chine après quelques années de séjour en France.

En revanche, je suis résolument hostile, par exemple, à toute forme d'immigration définitive des médecins et professionnels médicaux des pays les plus pauvres d'Afrique, qui ont tant besoin d'eux. Mon objectif est donc bien de contribuer à former les élites des pays en développement dans la perspective d'un retour.

Le projet de loi que je vous propose s'efforce d'organiser cette "circulation des compétences".

Mais j'ai pleinement conscience qu'il ne dote pas la France, à lui seul, de tous les outils nécessaires à une politique de co-développement ambitieuse.

Il faut, en cette matière, agir de manière pragmatique, par la voie législative pour une part, mais aussi en mobilisant des instruments diplomatiques et financiers, avec pragmatisme.

C'est dans cet esprit que je me rendrai en Afrique à la fin du mois.

Les expériences que j'ai lancées au Mali en 2003 ont permis à plusieurs centaines d'immigrés, revenus dans leur pays, de lancer une activité, de créer des emplois. Nous devons, j'en suis convaincu, nous doter de nouveaux outils de co-développement. La mobilisation de l'épargne des migrants à des fins d'investissement me paraît être un enjeu essentiel. Aujourd'hui, l'épargne que les migrants installés en France transfèrent vers leurs pays atteint, chaque année, la somme de 2,6 milliards d'euros. Nous devons réfléchir aux moyens de transformer cette épargne, pour la diriger vers un investissement productif vers les pays d'origine.

Nous devons faire œuvre d'imagination, en construisant de vrais partenariats avec les pays d'origine, sans craindre d'aborder avec eux, de manière directe et franche, la question des migrations. "

Le discours prononcé cet après-midi.

C' est le point  qui m' inquiétait le plus le co-développement (avec l' accueil). Dans le journal de France 2 de ce soir, ils avaient plutôt l' air de dire que la loi Sarkozy enlèverait les élites des pays du Sud. Ok, c' est pas la Bible le journal du soir ( d' ailleurs, si ça l' était, personne ne serait devant son poste !!) mais bon...bizarre.

 Mais je me demande de ce qu' il en est des pays arabes comme l' Algérie, le Maroc... Pour moi c' est pas clair, je ne sais pas vous ? Si il y a accord de co-développement avec eux, ça ferait comme un cercle concentrique, les Africains ne viendraient plus automatiquement en France, mais dans les pays arabes et ceux des pays arabes en France. Le flux migratoire baisserait par cette manière. Mais bon, est-ce que j' aurais encore mal compris ?

Yaura des cours de français à l' accueil des immigrés . Et Nicolas Sarkozy est ouvert à d' éventuels amendements.

 

 


Tag(s) : #Nicolas Sarkozy

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